mercredi 26 décembre 2012

A la recherche du temps perdu

"Nous trouvons de tout dans notre mémoire. Elle est une espèce de pharmacie, de laboratoire de chimie, où on met au hasard la main tantôt sur une drogue calmante, tantôt sur un poison dangereux." (Marcel Proust)

mardi 25 décembre 2012

D'autre vies que la mienne

"Je suis terriblement choqué par les gens qui vous disent qu'on est libre, que le bonheur se décide, que c'est un choix moral. Les professeurs d'allégresse pour qui la tristesse est une faute de goût, la dépression une marque de paresse, la mélancolie un péché. Je suis d'accord, c'est un péché, c'est même le péché mortel, mais il y a des gens qui naissent pécheurs, qui naissent damnés, et que tous leurs efforts, tout leur courage, toute leur bonne volonté n'arracheront pas à leur condition. Entre les gens qui ont un noyau fissuré et les autres, c'est comme entre les pauvres et les riches, c'est comme la lutte des classes, on sait qu'il y a des pauvres qui s'en sortent mais la plupart, non, ne s'en sortent pas, et dire à un mélancolique que le bonheur est une décision, c'est comme dire à un affamé qu'il n'a qu'à manger de la brioche." (Emmanuel Carrère)

samedi 22 décembre 2012

Les ruines du ciel

"Le sens de cette vie c'est de voir s'effondrer les uns après les autres tous les sens qu'on avait cru trouver." (Christian Bobin)

vendredi 21 décembre 2012

L'insoutenable légèreté de l'être

"Nous avons tous besoin que quelqu’un nous regarde." (Milan Kundera)

jeudi 20 décembre 2012

Le sel de la vie

"Il s’agit tout simplement de la manière de faire de chaque épisode de sa vie un trésor de beauté et de grâce qui s’accroît sans cesse, tout seul, et où l’on peut se ressourcer chaque jour. Rien de tout cela n’est vraiment sorcier n’est-ce pas ?" (Françoise Héritier)

mercredi 19 décembre 2012

L'Etranger

"Au milieu de l'hiver, j'ai découvert en moi un invincible été." (Albert Camus)

mardi 18 décembre 2012

Invité du jour : Vong

"Ce pied vivait comme un animal endormi.Terminait-il un corps ?"Est-ce que je deviens imbécile ?" Il fallait voir ce corps.Le voir, voir cette tête; pour cela, entrer dans la lumière, laisser passer sur le lit son ombre trapue. Quelle était la résistance de la chair ? Convulsivement, Tchen enfonça le poignard dans son bras gauche.La douleur ( il n'était plus capable de songer que c'était SON bras), l'idée du supplice certain si le dormeur s'éveillait le délivrèrent une seconde : le supplice valait mieux que cette atmosphère de folie." (La condition humaine, André Malraux)