jeudi 18 avril 2013

L'alcool et la nostalgie

"Souvent je me remémore la nuit de ton départ, je nous revois dans la pénombre, nous embrasser, nous toucher des heures durant sans vraiment faire l'amour, comme si nous voulions engranger de la tendresse pour le long hiver de séparation. Je me souviens de tes lèvres sur les miennes, de tes mains sur ma peau, de tes doigts caressant mes cuisses et de ma tristesse quand tu es parti. Notre silence sur le quai de la gare, tes yeux au moment du départ. Tu m'as soufflé un baiser à travers la vitre, j'ai failli pleurer. Bon, j'arrête là cette lettre parce qu'elle est trop triste. Fais bien attention à toi." (Mathias Enard)

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